mardi 23 juin 2009

J7 19.06.09 F208 - Landmannalaugar-Bláhnúkur

Ce matin encore, le temps est magnifique. Peut-être aurons-nous plus de chance avec le Landmannalaugar. A première vue, le site internet indique toujours que la route est fermée, mais en réactualisant la page après le petit déjeuner, la route apparaît soudainement en vert, signe que la voie est libre. La maîtresse des lieux nous explique que la route était en fait ouverte « officieusement » depuis quelques temps, mais pas officiellement, ce qui est désormais le cas.


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Du coup nous changeons notre programme et décidons de partir dans les montagnes par la F208, après avoir fait le plein car nous ne croiserons plus de station-service. La route démarre gentiment à travers les prés (et les moutons, toujours aussi désemparés devant un véhicule motorisé). Les vallées se creusent au fur et à mesure. Nous atteignons une bifurcation menant à l’Eldgja (ou Ravin de feu) d’un côté, au Landmannalaugar de l’autre, mais un panneau d’interdiction de circuler barre encore cette route. Nous passons, puisqu’elle est indiquée ouverte sur le site, plus à jour que la réalité.
Le reste du trajet devient plus sauvage, il faut franchir quelques névés (partiellement déblayés) et plusieurs gués, ce qui ne constitue pas une grosse surprise ! Le paysage commence à changer et nous voyons les premières montagnes aux couleurs rougeâtres qui font l’attrait du lieu. Il reste encore pas mal de plaques de neige qui ajoutent un peu de contraste. A l’approche du campement, nous croisons deux véhicules, alors que jusque là nous n’avions fait que dépasser deux cyclistes bien courageux sur les 75 kilomètres du trajet!

Arrivés au refuge vers 12h30, nous réservons deux nuits en dortoir. Il y a assez de places. Nous nous préparons un petit repas dans la cuisine équipée, réservée uniquement à ceux qui dorment au refuge ; des abris avec tables sont prévus pour les campeurs.

Le sommet qui offre la meilleure vue est le Bláhnúkur (943m). Il se trouve à côté du campement. En 50 minutes, nous bouclons l’ascension dans un vent violent, sauf au sommet. Quelle chance, cela nous permet de rester presque une heure pour admirer l’incroyable vue à 360°. Les montagnes sont de différentes couleurs : jaune (soufre), rouge (fer) ou vert (cuivre). Le jeu de lumière provoqué par les petits nuages et les restes de neige rendent le tout encore plus somptueux.

La descente est moins agréable, un pierrier mélangé de terre meuble peu stable. Nous passons encore voir les fumerolles, après avoir traversé la rivière en nous servant des bâtons de marche pour nous propulser au-dessus des flots. Puis nous descendons au refuge, en zigzaguant dans une immense coulée de lave. En tout, à peu près 4h de promenade.

Pour nous détendre un peu, nous partons nous prélasser dans les eaux de la rivière en face du refuge. En fait, c’est une rivière d’eau froide à laquelle s’ajoute de l’eau très chaude provenant d’une source. C’est plus ou moins agréable, car, selon le courant, on a presque froid, puis d’un coup beaucoup plus chaud. C’est pour cela que les gens s’agglutinent à l’embouchure de la source chaude pour grapiller un peu de chaleur !
Le soir, il n’y a pas trop de monde à la cuisine, il nous est facile de nous préparer un petit risotto et même une crème vanille pour le dessert.

Coucher à 23h, une grande première pour nous. Jusque là, c’était plutôt 1h du matin, en plein jour. Mais nous n’avions pas non plus 15 autres personnes dans notre chambre !

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