jeudi 25 juin 2009

J12 24.06.09 Hallormsstadur-Mývatn

Temps grisâtre ce matin, mais ça devrait se lever, si l’on en croit les prévisions météo. Nous partons pour la rive nord du lac Lagarfljót, à quelques kilomètres de notre hébergement.

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Depuis le parking, un escalier, puis un sentier nous emmènent en direction des chutes d’eau de Litlanesfoss et Hengifoss. Alors que nous progressons sur le chemin, le soleil se fraie un passage à travers les nuages et, lorsque nous arrivons à la première chute (Litlanesfoss), nous pouvons apercevoir un arc-en-ciel dans les embruns de la cascade. Celle-ci est la plus petite des deux, mais elle tombe dans un décor d’orgues basaltiques absolument grandiose.
Il ne faut pas très longtemps pour atteindre Hengifoss. Troisième plus haute du pays, elle est surtout connue en raison du fait qu’elle fait le bruit d’un Boeing au décollage ! Elle tombe majestueusement de 120 mètres de hauteur, dans un cirque minéral composé d’une succession de strates rouges, orange et noires. Simplement splendide !
Après une si belle balade, nous longeons le lac Lagarfljót jusqu’à Egilsstadir, sous un soleil radieux. Il reste encore de belles zones neigeuses sur les crêtes à 1200m d’altitude maximum, ça ressemble à un paysage alpin au printemps, à la différence que nous sommes maintenant en été depuis trois jours. La ville en elle-même ne semble pas particulièrement intéressante, mais au bord du lac et avec ce temps, le coin est mignon.
Comme le temps d’hier nous a découragés d’aller voir les fjords de l’est, nous nous rattrapons aujourd’hui en prenant la route vers Seydisfjördur. Il faut d’abord passer un col pour pouvoir ensuite descendre vers la mer. Au col, nous avons l’impression que l’hiver a juste quitté les lieux : il y a encore beaucoup de neige, et les petites installations de ski semblent avoir été fermées il y a peu. Quel dépaysement par rapport à la plaine ! Au loin, nous apercevons le village, coincé au fond de la vallée sur les versants de laquelle s’écoulent une multitude de torrents qui finiront tous dans l’océan. Une vision idyllique !
Seydisfjördur est un petit village charmant composé d’une multitude de petites maisons de couleur. Nous nous arrêtons sur la place pour prendre un repas. A cette heure-ci (presque 15h), le restaurant Aldan ne sert plus que de la soupe en repas chaud. Mais quelle soupe ! Un régal, que nous dégustons près de la vitrine, au soleil. Très agréable, comme le décor du restaurant, tout en bois, et la musique diffusée, un répertoire jazzy exclusivement francophone. Encore un pur moment de bonheur que nous offre l’Islande.
La suite est plus routière : cap vers la région du lac Mývatn, par la route 1. Fascinant spectacle : la route s’enfonce dans le pays, dans un cadre de plus en plus sauvage et irréel fait de montagnes enneigées et de plaines désertiques, alternant le vert et le noir.
Juste avant le lac Mývatn, nous visitons le site de Hverir, ensemble de fumerolles et de mares de boue en ébullition. Comme d’habitude dans ce genre d’endroit, cela sent fortement l’œuf pourri en raison du soufre, mais depuis le temps, nous sommes habitués. Plus exaspérante en revanche est l’attention excessive que nous portent les moucherons typiques du coin. Attirés par le dioxyde de carbone, ils se jettent avec enthousiasme dans nos bouches, nez, yeux et oreilles à chacune de nos expirations. Nos filets ramenés d’Australie, quoique peu glamour, sont d’un précieux secours !
Après avoir fait le tour de la zone fumante et bouillonnante, nous faisons la courte ascension du Námafjall, montagne jaunâtre qui domine les lieux ou se trouve aussi des fumerolles. Du sommet, nous découvrons le lac Mývatn et le paysage alentour, qui promettent de très belles excursions ces prochains jours.



Nous prenons un repas dans une ferme laitière cowshed, petit café très original où l’on sert du pain cuit à même la terre (24h de cuisson tout de même). Bon repas, mais trop cher en regard des portions servies, le moins bon plan à ce jour, déconseillé!

Enfin, nous rallions la guesthouse Þinghúsið Hraunbær où nous allons passer au moins deux nuits. Le trajet pour y arriver est superbe, on a croisé à peine une dizaine de voitures sur le 90km depuis Myvatn. La guesthouse est idéalement située au bord de la rivière Laxá, l’une des meilleures d’Islande pour la pêche au saumon. Un décor de carte postale. En plus, à minuit passée, le soleil ne semble toujours pas décidé à se coucher…

Malgré ce bel endroit, un bon petit déjeuner, la nuit fut bruyante, les murs sont très fins, la chambre est petite, et c'est assez loin de tout. On va encore y rester une nuit mais pas les 4 nuits envisagées.

2 commentaires:

  1. Combien de kilomètres parcourus ce jour avec des routes et chemins difficiles et éprouvant surement ! Du plaisir aussi , dans quelle langue parlez-vous en général ? Bon courage .

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  2. Environ 200km par jour, de très bonnes routes dans l'ensemble. En anglais. Sur certains sites touristiques, les panneaux d'informations peuvent aussi être en français.

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