Levés tôt, nous prenons rapidement un bon petit déjeuner et quittons cette belle vallée, encore plongée sous la grisaille, mais avec l’espoir d’éclaircies.
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La route F208 est tout aussi belle au retour. Petit plus, le soleil qui donne par moments sur le sol humide fait s’élever une magnifique petite brume, qui fait un contraste admirable avec la couleur foncée de la terre. Totalement irréel.
Notre but du jour est le parc national Skaftafell, situé au pied du plus grand glacier d’Europe, le Vatnajoküll (superficie équivalente à celle de la Corse ). Nous traversons une immense plage de sable noir, parsemée de multiples rivières. Plus loin, nous nous arrêtons sur le bord de la route, où se trouve un pilier en métal d’un pont, complètement tordu et déformé par la violence des flots. Il faut dire que sous le Vatnajoküll se trouvent deux volcans, dont les éruptions causent de grandes catastrophes lorsque l’eau fondue mais piégée sous l’immense calotte de glace finit par se frayer un chemin et par s’échapper d’un seul coup depuis le pied du glacier. En novembre 1996, le débit de l’inondation a atteint 50'000 m3 par seconde. Seul l’Amazone a un débit supérieur. On comprend dans ces conditions que les ponts n’aient pas fait le poids face aux éléments déchaînés : eaux boueuses et surtout icebergs de 100 tonnes balayés comme des fétus de paille.
Le parc est assailli de touristes, mais nous partons dans une direction apparemment moins prisée : la petite ferme typique de Sel, avec son toit en herbe. La porte est ouverte, la visite est gratuite, et l’on peut même inscrire un petit mot dans un livre d’or. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne fallait pas être grand, car les lits sont vraiment petits. En revanche, les fermiers bénéficiaient déjà du chauffage au sol : les chambres sont en effet situées juste en-dessus de la bergerie ! Nous dînons juste devant la ferme, sur le banc qui surplombe la plaine de sable. Le soleil est de retour, il commence même à faire chaud…Les couches s’enlèvent, pour ne garder que le t-shirt. Oui, oui, on est bien en Islande !
Nous continuons la montée vers la chute de Svartifoss, qui tombe au milieu d’une très belle formation d’orgues basaltiques parfaitement symétriques. Magnifique ! Par chance, il y très peu de monde sur le site, que l’on dit pourtant très couru.
Troisième et dernière étape de notre parcours : Sjónarnipa, un promontoire au-dessus de l’une des langues glaciaires du Vatnajoküll. La vue sur cette mer de glace est splendide. Le soleil provoque de beaux contrastes grâce aux nuages.
La descente par le sentier aménagé est très agréable, cela ressemble peu à un paysage islandais, car nous traversons une forêt de bouleaux. C’est suffisamment rare pour le signaler !
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