dimanche 28 juin 2009

J16 28.06.09 Mývatn-Akureyri

Grasse matinée, c'est dimanche! On a très bien dormi dans ce petit chalet de Dimmuborgir malgré la fraicheur de la nuit et une isolation spartiate.

Le temps est couvert, nous visitons les rives du lac et les sites intéressants : les formes de laves sortant de l'eau à Höfdi et les pseudo-cratères herbeux à Skútustadir.


Comme la route F26 est fermée (et pourrait le rester tout l'été), nous devons renoncer à l'emprunter pour remonter par la magnifique route 35. Nous continuons vers Akureyri pour y passer une nuit ou deux, et nous aviserons de la suite en fonction de la météo (qui ne s'annonce pas très enthousiasmante, mais cela change d'un jour à l'autre, heureusement).


En chemin, nous faisons une petite halte à Godafoss. Jolie chute d'eau dans laquelle furent précipitées les effigies des dieux nordiques (Godars) lorsque la religion chrétienne fut choisie par le diseur de loi à l'Althing (le parlement).


Akureyri est la deuxième ville d'Islande. Cela change des petits villages que nous avons vus jusqu'à présent. Elle nous fait beaucoup penser à Ushuaïa, avec son port et la neige sur les montagnes. Etape non prévue par notre programme, mais idéale pour retrouver la "civilisation" et retravailler notre itinéraire pour la suite... on loge au Brekkusel, proche de l'église ci-dessous, connexion internet wifi, chambre confortable et petite cuisine sympathique.



Pour terminer la journée, un resto du guide nous indique une bonne table en ville, le Fridrik V. Un menu surprise à 5 plats, des aliments locaux préparés avec délicatesse et présentés d'une manière originale, tellement bon, que du bonheur. Vivement conseillé, mais budget... pas négligeable.



Les deux prochaines nuits seront à Kerlingarfjöll sur la route 35, en pleine montagne dans un refuge, du coup, je ne crois pas que internet sera disponible... à bientôt pour la suite des aventures :o)

J15 27.06.09 Askja-cratère Viti-grottes de Grjótagjá

Grand beau temps ce matin. Nous décidons de nous rendre à Askja, car d'aussi belles conditions ne se reproduiront peut-être pas de sitôt.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour apprécier le trajet ainsi que plus de photos

Nous partons vers l'est par la route 1, empruntons la F905 puis laF910, plus longues, mais paraît-il plus faciles que la F88, dont nous ne savons même pas si elle est entièrement ouverte. Une chose est sûre, le trajet est magnifique. Sous le soleil, le paysage devient vite désertique, et franchement lunaire. Nous avons l'impression d'être seuls au monde.


Il y a quelques gués, qui se passent très facilement. Heureusement, quelques ponts existent pour traverser d'autres rivières infranchissables autrement. Nous traversons (beaucoup plus lentement, évidemment), une zone de lave, dans laquelle nous zigzaguons à l'envie. Étrange et magnifique, d'autant que nous voyons constamment, à l'horizon, le mont Herdubreid et sa forme aplatie.



Plus loin, la route devient sablonneuse, et c'est là que nous croisons pour la première fois un véhicule. Plusieurs, même. En fait, il s'agit d'un vieux camping car allemand qui est resté pris dans le sable et est en train d'être secouru par une jeep. La route étant réservée aux 4x4, on se demande comment celui-ci est arrivé jusque là, surtout pour le passage des gués. Pas très prudent, vu que ce véhicule ne paraissait pas du tout être un 4x4. Plus loin, nous croisons un véhicule de secours. Le conducteur nous dit que la route est presque entièrement ouverte et qu'il faudra faire la dernière partie à pied.




Après avoir traversé une zone pierreuse où nous avons presque failli nous perdre tellement la route était devenue peu visible, nous croisons un autre véhicule...immatriculé à Nidwald! Grosse surprise!


Presque à l'arrivée, nous faisons une halte au refuge Dreki, pour avoir d'autres informations sur les conditions exactes. Apparemment, c'est confirmé pour une heure et demie de marche.

Nous continuons le plus loin possible, derrière un véhicule islandais. Quand il franchit les gués avec ses grosses roues, les gerbes d'eau sont belles à voir. Nous devons bientôt nous arrêter, car la neige recouvre la route, qui est aussi obstruée par un camion tchèque qui a voulu s'aventurer un peu trop loin. Nous laissons là notre véhicule et partons dans la neige équipé de chaussures de montagne, d'eau, de chocolat et de crème solaire.



Le trajet ne semble en soi pas si long, mais est rendu plus difficile par le fait que nous nous enfonçons dans la neige lourde et fondante. Après une côte, nous découvrons le site : une immense caldeira, dans laquelle s'emboîtent deux autres cratères, le lac Öskjuvatn et le Viti. Il nous faut encore un moment pour atteindre les deux derniers.



Le site est très beau : le lac, le plus profond d'Islande (217m), est encore presque entièrement recouvert de glace. Et, juste devant, le petit cratère Viti expose ses eaux laiteuses au soleil. Nous y descendons immédiatement (et prudemment, car c'est pentu) pour profiter d'une baignade bien méritée. Le volcan chauffe l'eau à une température très agréable, sans être excessivement chaude non plus. La chance nous sourit, car nous avons croisé plusieurs groupes, tchèques et français, qui repartaient déjà, nous laissant le champ libre pour un petit bain "à la mode islandaise". Très agréable! En plongeant la tête sous l'eau, on peut entendre le souffle du volcan. Impressionnant!


Après ce moment de plaisir, nous remontons et faisons le tour du cratère. C'est vraiment très beau, avec tous ces restes de neige. Et très calme, il n'y a que trois autres personnes sur le site.


Toute bonne chose ayant une fin, nous reprenons la marche dans la neige pour le retour. Puis repartons et prenons cette fois la F88, dont on nous a confirmé qu'elle était totalement ouverte. Sur le trajet, nous nous demandons pourquoi cette route était fermée avant. Il n'y a pas vraiment de difficulté, même si la route est assez "sportive": champs de lave à traverser ou gués à passer. En tout cas, c'est aussi splendide qu'à l'aller.


Comme le temps est encore beau à Mývatn et que nous sommes motivés, nous visitons quelques sites intéressants autour du lac. En premier lieu les grottes de Grjótagjá.



Les guides nous indiquaient qu'il y avait deux grottes, l'une remplie d'une eau à 28°C mais envahie d'algues rendant impossible la baignade, l'autre contenant une eau à environ 50°C, évidemment tout autant impropre à la natation! Pourtant, lorsque nous trouvons la première ouverture, nous rencontrons des gens qui en sortent en maillot de bain. Ce doit être le bain à 28°C. Nous pénétrons dans la grotte, minuscule, et sommes surpris de découvrir que l'eau est en fait très chaude. Malgré cela, un Islandais s'y baignant nous a précisé que c'était très agréable lorsque l'on est fatigué, mais qu'il faut y descendre lentement et ne pas y rester plus de 5 minutes. L'envie nous prend d'essayer aussi. Pour ce qui est d'y aller lentement et de rester brièvement, pas de souci : l'eau est tellement chaude qu'on a l'impression de brûler. Avec un peu de patience, on peut s'immerger entièrement et même faire quelques brasses. La température doit bien être de 45 ou 46°C, mais l'effet est très stimulant une fois hors de l'eau. Nous aurions eu tort de nous en priver. S'ajoute à cela que c'est certainement le jour le plus chaud dans la région, environ 20°C...



Pour finir, nous montons à Dimmuborgir, ce sont des colonnes de lave pétrifiée faisant penser à des châteaux en ruine, ou sur d'autres, on y voit des visages.

Notre logement du jour, le guesthouse Dimmuborgir on a beaucoup aimé ces petits chalets de bois, avec superbe vue sur le lac. Un chauffage d'appoint était le bienvenu, au vu des espaces entre les billes de bois...

samedi 27 juin 2009

J 14 26.06.09 Dettifoss - Krafla

Ce matin, le temps semble se mettre à l'éclaircie. Une bonne raison pour retourner voir les chutes d'eau d'hier, mais sous le soleil cette fois!

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En premier lieu, nous passons par l'office du tourisme pour nous enquérir de la situation des prochaines routes de montagne que nous voulons emprunter. Nous avons déjà constaté que la piste en direction du volcan Askja est plus largement ouverte que ces derniers jours, même s'il reste un dernier secteur fermé à la circulation. On nous indique qu'en raison d'un hiver particulièrement rude, il reste pas mal de neige sur les routes. En ce qui concerne la F26, dont l'ouverture se fait généralement à la fin juin, il se pourrait même qu'elle reste fermée tout l'été! (en fait, elle a été ouverte quelques jours plus tard, trop tard pour nous)

Sur ces quelques nouvelles, nous partons vers le parc de Jökulsárgljúfur en passant par la route-piste 864, accessible en véhicule de tourisme normal, à l'est de la rivière cette fois, car les guides nous disent que la vue sur les chutes est meilleure de ce côté-là. La piste n'est pas mauvaise, c'est de la "tôle ondulée", on roule assez vite pour limiter les vibrations, environ 60-80km/h. Le soleil, comme prévu, est de la partie.

Nous commençons par Dettifoss. La vue est très différente depuis la rive Est, très impressionnante aussi car l'on peut s'approcher bien plus près de la cascade. Quel bruit! Et avec le soleil, nous avons droit à un magnifique double arc-en-ciel. Ce n'est pas hier que nous aurions été à telle fête! Heureusement que le temps change vite par ici...



Nous remontons la rivière à pieds sur 1.4km(presque un fleuve!) jusqu'à Selfoss, que nous n'avons pu voir que de loin depuis la rive ouest. Moins haute, elle n'en est pas moins charmante, avec ses multiples cascades qui tombent d'une falaise en U.


Il nous faut reprendre notre véhicule pour atteindre la dernière des trois chutes, Hafragilsfoss, à peine à 5-10 minutes des autres. Elle s'admire de haut, depuis un promontoire rocheux d'où la vue plonge dans le canyon.


Nous grignotons rapidement un petit sandwich "à la minute", et rebroussons chemin, car il nous reste encore pas mal à voir dans la région du lac Mývatn. Au retour, nous nous apercevons avec un peu d'appréhension que ladite région semble sous les nuages. De tous les côtés, le ciel semble dégagé, mais il reste une large bande grise qui s'incruste de façon indécente sur Myvatn.

Cela se confirme à l'arrivée au site de Krafla : le ciel est couvert, cela ne fait qu'ajouter un côté désolé et dramatique des lieux. Le nom de Krafla  est celui de la montagne qui domine la région du haut de ses 818 mètres, mais on a fini par l'utiliser aussi pour désigner tout le site, et même l'enchaînement d'éruptions (neuf au total) qui ont "égayé" la région de 1975 à 1984.

Pour visiter le site, on dépasse d'abord une centrale géothermique qui étend ses pipelines dans toutes les directions pour capter les moindres sources de chaleur du sol. Nous commençons par faire le tour du cratère Viti (ce qui signifie "enfer", tiens donc...), dont le fond est rempli par un lac. Aux alentours, cela fume et bouillonne dans tous les coins, nous retrouvons les traces de soufre et l'odeur d'œuf pourri que nous connaissons bien (au fait, qui a déjà eu l'occasion de sentir un œuf pourri, pô moi ;o)


Puis nous nous rendons sur la zone éruptive elle-même. A nouveau, le paysage est lunaire. Grandes fissures dans le sol, champs de lave noire qui semble avoir été expulsée des entrailles de la Terre il n'y a pas si longtemps, cratère de l'éruption de 1984. Dire que cela pourrait recommencer à n'importe quel moment, car le volcan est très loin d'être éteint... A certains endroits, le sol est encore chaud, et partout de la fumée s'échappe de la roche. C'est d'une incroyable puissance! Difficile de ne pas se sentir vaguement misérable devant un tel spectacle...


La balade est très belle à travers la coulée de lave, mais le vent et l'absence de soleil se combinent à la fatigue et nous décidons d'en rester là pour aujourd'hui. Nous verrons les beautés du lac Mývatn demain ou dimanche.

Notre hébergement de ce soir le Dimmuborgir guesthouse nous ravit : un mignon petit chalet en bois, à deux pas du lac, avec vue sur un joli petit cône volcanique. En prime, dans la soirée, le soleil fait enfin son retour. Un lieu idyllique...

vendredi 26 juin 2009

J13 25.06.09 Asbyrgi – Dettifoss – Bains de Myvátn

Nous avons passé une bonne nuit, en dépit des murs très fins de notre chambre, la fatigue a pris le dessus sur le bruit. Ce matin le ciel est couvert.

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Nous partons pour Husavik, non pas pour voir des baleines, ni le musée du phallus ( !), mais pour trouver une connexion internet, qui se fera à la bibliothèque municipale.
Le blog mis à jour, nous continuons par la route côtière jusqu’à Asbyrgi, première étape. Il s’agit d’un canyon de 3 kilomètres de long en forme de fer à cheval. Beaucoup de légendes sur la création de ce lieu (empreinte du cheval du dieu Odin), mais il ne serait en fait question que de glace et de lave ! Une petite demi-heure de balade nous a emmenés sur le promontoire central, d’où l’on peut voir tout le canyon.
En passant par le nord-ouest du canyon de Jokulsargljufur, nous empruntons la piste 862 très chaotique, 4x4 vivement conseillé (et sous pluie) jusqu’à Dettifoss et Selfoss. Au dernier moment, brusquement, le décor change et devient lunaire : gris, brumeux et minéral. Il n’y avait personne quand nous sommes arrivés sur place. Dix minutes à pied depuis le parking nous ont suffi pour atteindre Dettifoss, la plus puissante chute d’eau d’Europe. En longeant la rivière, nous nous approchons de Selfoss, moins haute mais toute aussi jolie.
Vu le temps, nous choisissons de terminer notre périple par une petite pause détente aux bains thermaux de Mývatn. Un régal à 38° C !
Comme tout cela nous a creusé l’appétit, nous sommes partis manger à l’hôtel Reykjahlid. Intérieur cosy, vue sur le lac, musique reposante, et surtout repas excellent, servi avec beaucoup de classe. A recommander ! D’ailleurs le serveur nous laisse même utiliser le réseau wi-fi, raison pour laquelle le texte de ce jour est un peu plus court.

jeudi 25 juin 2009

J12 24.06.09 Hallormsstadur-Mývatn

Temps grisâtre ce matin, mais ça devrait se lever, si l’on en croit les prévisions météo. Nous partons pour la rive nord du lac Lagarfljót, à quelques kilomètres de notre hébergement.

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Depuis le parking, un escalier, puis un sentier nous emmènent en direction des chutes d’eau de Litlanesfoss et Hengifoss. Alors que nous progressons sur le chemin, le soleil se fraie un passage à travers les nuages et, lorsque nous arrivons à la première chute (Litlanesfoss), nous pouvons apercevoir un arc-en-ciel dans les embruns de la cascade. Celle-ci est la plus petite des deux, mais elle tombe dans un décor d’orgues basaltiques absolument grandiose.
Il ne faut pas très longtemps pour atteindre Hengifoss. Troisième plus haute du pays, elle est surtout connue en raison du fait qu’elle fait le bruit d’un Boeing au décollage ! Elle tombe majestueusement de 120 mètres de hauteur, dans un cirque minéral composé d’une succession de strates rouges, orange et noires. Simplement splendide !
Après une si belle balade, nous longeons le lac Lagarfljót jusqu’à Egilsstadir, sous un soleil radieux. Il reste encore de belles zones neigeuses sur les crêtes à 1200m d’altitude maximum, ça ressemble à un paysage alpin au printemps, à la différence que nous sommes maintenant en été depuis trois jours. La ville en elle-même ne semble pas particulièrement intéressante, mais au bord du lac et avec ce temps, le coin est mignon.
Comme le temps d’hier nous a découragés d’aller voir les fjords de l’est, nous nous rattrapons aujourd’hui en prenant la route vers Seydisfjördur. Il faut d’abord passer un col pour pouvoir ensuite descendre vers la mer. Au col, nous avons l’impression que l’hiver a juste quitté les lieux : il y a encore beaucoup de neige, et les petites installations de ski semblent avoir été fermées il y a peu. Quel dépaysement par rapport à la plaine ! Au loin, nous apercevons le village, coincé au fond de la vallée sur les versants de laquelle s’écoulent une multitude de torrents qui finiront tous dans l’océan. Une vision idyllique !
Seydisfjördur est un petit village charmant composé d’une multitude de petites maisons de couleur. Nous nous arrêtons sur la place pour prendre un repas. A cette heure-ci (presque 15h), le restaurant Aldan ne sert plus que de la soupe en repas chaud. Mais quelle soupe ! Un régal, que nous dégustons près de la vitrine, au soleil. Très agréable, comme le décor du restaurant, tout en bois, et la musique diffusée, un répertoire jazzy exclusivement francophone. Encore un pur moment de bonheur que nous offre l’Islande.
La suite est plus routière : cap vers la région du lac Mývatn, par la route 1. Fascinant spectacle : la route s’enfonce dans le pays, dans un cadre de plus en plus sauvage et irréel fait de montagnes enneigées et de plaines désertiques, alternant le vert et le noir.
Juste avant le lac Mývatn, nous visitons le site de Hverir, ensemble de fumerolles et de mares de boue en ébullition. Comme d’habitude dans ce genre d’endroit, cela sent fortement l’œuf pourri en raison du soufre, mais depuis le temps, nous sommes habitués. Plus exaspérante en revanche est l’attention excessive que nous portent les moucherons typiques du coin. Attirés par le dioxyde de carbone, ils se jettent avec enthousiasme dans nos bouches, nez, yeux et oreilles à chacune de nos expirations. Nos filets ramenés d’Australie, quoique peu glamour, sont d’un précieux secours !
Après avoir fait le tour de la zone fumante et bouillonnante, nous faisons la courte ascension du Námafjall, montagne jaunâtre qui domine les lieux ou se trouve aussi des fumerolles. Du sommet, nous découvrons le lac Mývatn et le paysage alentour, qui promettent de très belles excursions ces prochains jours.



Nous prenons un repas dans une ferme laitière cowshed, petit café très original où l’on sert du pain cuit à même la terre (24h de cuisson tout de même). Bon repas, mais trop cher en regard des portions servies, le moins bon plan à ce jour, déconseillé!

Enfin, nous rallions la guesthouse Þinghúsið Hraunbær où nous allons passer au moins deux nuits. Le trajet pour y arriver est superbe, on a croisé à peine une dizaine de voitures sur le 90km depuis Myvatn. La guesthouse est idéalement située au bord de la rivière Laxá, l’une des meilleures d’Islande pour la pêche au saumon. Un décor de carte postale. En plus, à minuit passée, le soleil ne semble toujours pas décidé à se coucher…

Malgré ce bel endroit, un bon petit déjeuner, la nuit fut bruyante, les murs sont très fins, la chambre est petite, et c'est assez loin de tout. On va encore y rester une nuit mais pas les 4 nuits envisagées.

mardi 23 juin 2009

J11 23.06.09 Höfn - Hallormsstadur

Ce matin, la pluie a remplacé le vent, on ne peut pas tout avoir! Nous en profitons pour dormir un peu plus longtemps, c'est agréable aussi.

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Après un bon petit déjeuner pris dans le très bel appartement où se trouve notre chambre, nous faisons un détour par la banque pour changer un peu d'argent (c'est fou ce que ça file vite, ces couronnes islandaises!), et par le supermarché pour refaire le plein de victuailles.

Notre programme de ce jour doit nous emmener au parc de Lonsöraefi, où de nombreuses balades nous attendent. Mais avec la pluie qui tombe, ça ne sera pas forcément évident. Selon nos guides de voyage, le tenancier de l'auberge de jeunesse de Stafafell pourra nous conseiller efficacement. Nous trouvons certes l'auberge, mais malgré les véhicules stationnés devant, il n'y a pas âme qui vive. L'intérieur est tout blanc, la lumière blafarde, il y a même des sacs à dos dans l'entrée, et pourtant personne n'est là. L'ambiance est terriblement lugubre, ça fait penser à Misery de Stephen King, ou à l'un de ces films d'horreur bas de gamme dans lequel des jeunes gens partent en weekend dans un chalet isolé...et n'en reviennent jamais! La présence d'un cimetière juste en face de l'auberge n'arrange évidemment pas les choses...

Comme nous ne trouvons personne pour nous renseigner, nous décidons d'aller explorer le parc nous-mêmes. Le long d'une rivière qui prend ses aises dans une large vallée, la route passe à travers des roches rouges magnifiques (ryholite). De nombreux petits chalets jalonnent le trajet. Ce doit être un lieu de villégiature prisé des Islandais. Il est vrai qu'avec du soleil, ce doit être réellement charmant.

La route se fait petit à petit plus sportive. Un vrai terrain de jeu pour 4x4.


Nous allons le plus loin que nous pouvons, mais ne trouvons aucune indication sur des promenades à faire. Comme le temps est vraiment mauvais, nous décidons de ne pas insister et de continuer vers Hallormsstadur. Nous en profitons même pour réserver un hébergement dans la région du lac Mývatn; nous voulions aller visiter le volcan Askja, mais une portion de la route est encore fermée. Nous irons plus tard...


La suite se fait sous la pluie, toujours, et dans le brouillard, parfois. La côte serait superbe sous le soleil. Pas grave, celui-ci finira bien par revenir. Le paysage reste agréable, et nous nous arrêtons même pour voir une jolie cascade, bizarrement ignorée par les guides touristiques alors qu'elle est d'une très belle couleur bleue. En fait, ce sera la journée des cascades anonymes : nous en voyons plein d'autres le long de la route 939, qui est un raccourci par rapport à la route 1 qui longe les fjords de l'est (que nous renonçons à aller voir vu le brouillard). Le trajet est d'ailleurs magnifique: montée jusqu'à un col, puis lente descente dans un paysage irréel mais sublime.




Le soleil arrive même à percer à travers le brouillard, cela donne une espèce d'ambiance automnale qui ne nous laisse pas indifférents. Comme quoi une journée pas trop bien entamée peut receler de très jolies pépites...

Finalement, nous rejoignons notre guesthouse à Hallormsstadur, le Grai-Hundurinn, minuscule hameau situé au bord du long lac de Lagarfljot, et dans une forêt, LA forêt d'Islande. Il s'agit en fait d'un reboisement (depuis 1903) visant à compenser l'exploitation à outrance et les cataclysmes dont le milieu boisé islandais a été victime et qui en a fait un milieu en voie de disparition. Surprenant!


Petit clin d'oeil ironique pour terminer : notre logement s'appelle "le chien gris", mais à notre arrivée, nous sommes accueillis par...deux chats blancs! Allez comprendre...

P.S.: le temps de s'installer, le ciel s'est dégagé, ce qui nous a permis de prendre notre repas dehors, au soleil, avec 14° C. Frais mais tellement agréable. Vu le beau temps, nous profitons de descendre au bord du lac. Pour notre plus grand bonheur, le ciel, légèrement voilé, et le soleil se reflètent sur la surface parfaitement lisse du lac (hé oui, le vent est tombé!). La carte postale est sublime!